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Présentation de l'exposition
En 2012, le Musée national Peleș a lancé le programme d'exposition intitulé « Les maisons de rêve de la reine Maria ». La première manifestation de ce programme a été consacrée au Château de Bran, et en mai-septembre 2013, elle continue avec une exposition qui tente de reconstituer l'atmosphère du palais de Balchik, une ville du Cadrental, territoire acquis par la Roumanie après la Seconde Guerre des Balkans, en 1913, et qui est revenu à la Bulgarie, en 1940, pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le palais « dernier et le plus exotique » de la reine Maria a été construit et décoré entièrement selon son propre goût artistique, dans la petite « ville blanche » située sur la « Côte d'Argent » de la mer Noire, à environ 120 km de Constanta, dans une région de rêve, le point vert le plus lumineux de la côte aride de Dobrogea, une oasis romantique et un cadre parfait pour une fantaisie architecturale.
La Reine avait découvert la beauté du lieu grâce au peintre Alexandru Satmari, en 1924, lorsqu'elle visita le lieu pour la deuxième fois, accompagnée de son fils, le prince Nicolae. Le château de la reine Maria, appelé Tehna Juvah (« Le Nid tranquille »), a été construit entre 1925 et 1927, selon les plans de l'architecte roumain d'origine turque, Emil Guneş (Günes) sur le terrain acheté en 1924 au banquier Jean Chrissoveloni. Plus tard, le domaine s'agrandit en achetant davantage de terres aux locaux, atteignant, en 1938, une superficie de plus de 24 hectares.
Les travaux de Balchik furent réalisés par les entreprises italiennes Fabro Agostino (entrepreneur de travaux publics) et Giovanni Tomasini (travaux de mosaïque, de ciment et d'asphalte), sous la supervision directe du secrétaire particulier de la reine, Gaetan Denize. Après sa mort soudaine en 1928, les fonctions furent confiées à Eugen Zwiedineck, assistant et secrétaire particulier de la reine Maria.
L'exposition temporaire « Les maisons de rêve de la reine Maria - Château de Balchik » présente au public visiteur l'atmosphère et la tentative de reconstitution de certains intérieurs de « Tenha Juvah ». Des photographies d'époque sont exposées, prises par la reine Maria et les ateliers Guggenberger Mairovits à Sibiu et Julietta à Bucarest, montrant les jardins du domaine et les intérieurs où elle a vécu dans les dernières années de sa vie.
La chambre de la reine, décorée d'éléments orientaux, nous révélera la personnalité fascinante de celle que l'on appellera la « reine artiste ». Aux côtés des tissus traditionnels, des étagères, des bougies, des icônes, des vases persans et des pots de fleurs, le souvenir de celui qui fut « le dernier romantique » persistera dans cet espace intime.
L'exposition d'objets d'art décoratifs dans le salon de Balchik – la table toscane préparée pour les réunions de famille, une commode précieuse sur laquelle se trouvent les plats nécessaires au service du repas, un petit buffet pour ranger l'argenterie, des chandeliers et d'autres objets décoratifs – recréera l'atmosphère des repas royaux d'autrefois.
Le salon du prince Nicolae aura une touche d'originalité, où à côté d'une cheminée, si semblable à celles que l'on trouve dans les huttes roumaines, mais de typologie mexicaine, la reine Maria a harmonisé des pièces locales - tissus, coussins, tapis mais aussi des objets précieux, occidentaux, des armes orientales, ainsi que de la peinture roumaine. Les pièces turques ne manquent pas non plus : des récipients en céramique et en laiton, toujours remplis de fleurs.
L'une des dernières constructions du domaine royal de Balchik était la chapelle Stella Maris, lieu de contemplation et de refuge. À côté de vieilles photographies, des icônes orthodoxes, des crucifix et d'autres objets religieux sont exposés. Le souhait testamentaire de la reine Marie était qu'après sa mort, son cœur soit conservé à cet endroit. La boîte en argent doré, incrustée de pierres précieuses, reçue en cadeau de mariage en 1893, « des Dames roumaines », abritant le cœur, sera exposée, avec l'aimable autorisation du Musée National d'Histoire de la Roumanie, lors de l'exposition dans une salle spéciale, chargée de sacralité.
Vidéo de l'exposition
Le vernissage de l'exposition
Visiter l'exposition
L'exposition a été visitée lors de :
18 mai – 18 août 2013